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Le Créatif prend la parole au 8e symposium international « Biologie d’urgence et gaz du sang »
Les 10 et 11 juin 2021, 330 participants se sont rencontrés à Biarritz dans le respect des règles sanitaires pour échanger avec les meilleurs spécialistes nationaux et internationaux de la Biologie des soins critiques (ou Critical care testing), dont le Créatif.
Mme Claire Bal dit Sollier, directrice du Créatif, a partagé l’expérience de la clinique des anticoagulants d’Ile-de-France dans la télé-expertise et l’éducation thérapeutique chez des patients sous traitement antithrombotique.
Le programme est disponible sur le site du symposium.
Un résultat au coaguchek différent de celui du laboratoire ne signifie pas automatiquement que l’appareil est défectueux
Les discordances observées entre un INR contrôlé par automesure et un INR contrôlé au laboratoire peuvent être indépendantes de tout dysfonctionnement de l’analyseur d’automesure.
Tous les 6 mois, les détenteurs d’un appareil d’automesure doivent réaliser un double contrôle d’INR, en automesure et au laboratoire le même jour à trois heures d’intervalle maximum, pour sécuriser l’utilisation de l’automesure. En effet, il n’existe actuellement aucun autre moyen de contrôler la qualité des analyseurs d’automesure. Bien souvent, des discordances sont observées qui peuvent inquiéter les patients et les amener à abandonner leur analyseur d’automesure. Pourtant, des discordances indépendantes de tout dysfonctionnement de l’analyseur d’automesure peuvent survenir. En attendant l’organisation d’un contrôle de qualité analytique à l’échelle nationale, le Groupe français d’études sur l’hémostase et la thrombose (GFHT) fait des propositions concernant la conduite à tenir en cas de discordance entre l’INR du laboratoire et l’INR en automesure.
Nous vous conseillons la lecture de l’article Lasne D, Drouet L, Schved JF, Gruel Y. Propositions du GFHT pour la gestion des discordances entre l’International normalized ratio mesuré au laboratoire et en automesure. Ann Biol Clin 2020 ; 78(6) : 655-64 doi:10.1684/abc.2020.1613
Extrait du résumé : « Ce texte présente les différentes causes de discordance entre les résultats d’INR mesurés au laboratoire et en automesure, à l’origine des propositions du Groupe français d’études sur l’hémostase et la thrombose (GFHT) pour gérer ces situations. L’analyse de ces causes doit porter sur les facteurs pré-analytiques (conditions de prélèvement, conditions d’acheminement du tube d’hémostase au laboratoire), les facteurs analytiques (en particulier la nature de la thromboplastine utilisée au laboratoire), et le contexte clinique (maladies inflammatoires, auto-immunes. . . ). »
Sintrom® et Préviscan® cèdent la place à la Coumadine®
Avec l’accord des médecins qui nous adressent leurs patients, nous «switchons» généralement à la coumadine ceux d’entre eux qui sont sous Sintrom ou Préviscan.
Nous vous conseillons la lecture de l’article Bal dit Sollier C, Dillinger JG, Drouet L. Quelle place reste-t-il aux AVK ?
La revue du praticien. 2020;70(2);123-6.
Extrait de l’introduction de cet article : « […] depuis un an, l’Agence nationale du médicament (ANSM) a émis la recommandation de ne plus instituer de traitement par antagoniste de la vitamine K (AVK) avec la fluindione (Préviscan) mais de privilégier la warfarine (Coumadine).
Cette recommandation vient des données d’études cliniques récentes et de pharmacovigilance qui ont montré :
– une dégradation plus rapide de la fonction rénale chez les patients recevant un traitement chronique par AVK que par un anticoagulant oral direct (AOD) ;
– et parmi les AVK, une incidence plus élevée des événements immuno-allergiques en début de traitement (en particulier rénaux, cutanés et hépatiques) et une décroissance de la clairance rénale traduisant une réduction néphrotique au cours du vieillissement plus rapide avec le Préviscan qu’avec la Coumadine.
Par ailleurs, compte tenu de sa demi-vie plus courte, l’acénocoumarol ( Sintrom) doit être abandonné y compris chez les patients stables. »
Nous vous conseillons aussi la lecture de la Lettre aux professionnels de santé de l’Agence nationale du médicament (ANSM) du 1 décembre 2018.
Extrait : «La spécialité PREVISCAN est à présent réservée au renouvellement du traitement des patients équilibrés par fluindione. L’initiation de traitement par PREVISCAN n’est plus autorisée à partir du 1er décembre 2018.»
Les patients sous AVK peuvent manger de tout
Au Créatif, nous disons souvent à nos patients, qui saisissent tout de suite notre jeu de mots : « Arrêtez de vous “prendre le chou” avec votre alimentation ! ».
Si vos patients ont banni les légumes verts de leur assiette, nous vous conseillons la lecture de l’article Violi F, Lip GY, Pignatelli P, Pastori D. Interaction between dietary vitamin K intake and anticoagulation by vitamin K antagonists: is it really true? Medicine. 2016;95:e2895.
Extrait du résumé : “The available evidence does not support current advice to modify dietary habits when starting therapy with VKAs. Restriction of dietary vitamin K intake does not seem to be a valid strategy to improve anticoagulation quality with VKAs. It would be, perhaps, more relevant to maintain stable dietary habit, avoiding wide changes in the intake of vitamin K.”
En français : Les preuves disponibles ne corroborent pas la recommandation actuelle faite aux personnes commençant un traitement par AVK de modifier leur régime alimentaire. Réduire l’apport alimentaire en vitamine K ne semble pas être une stratégie valable pour améliorer la qualité de l’anticoagulation par AVK. Il serait peut-être plus pertinent de maintenir des habitudes alimentaires stables, ce qui éviterait de grandes variations dans l’apport en vitamine K.
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Dernière mise à jour : novembre 2024